Il s’agissait de la reconstruire à l’identique.
Mais quel identique ?
Quand on a rebâti la cathédrale de Varsovie après le guerre, on l’a rebâtie à l’identique… du XIVe siècle. Pas dans son état de 1944. L’identique est relatif, la façon dont on l’interprète, un choix.
Au Moyen-Âge, on bâtissait les cathédrales en mettant en œuvre les techniques les plus avancées du temps. Rebâtir la flèche écroulée pouvait donc se faire de deux façons, toutes deux valables ; soit dans le résultat, soit dans la manière. En élevant la même flèche… ou en optant pour une version faisant appel aux techniques les plus avancées de notre temps.
On choisit donc une flèche classique.
Les travaux sont bien avancés. Ces dernières semaines, alors que la nouvelle flèche sortait de sa gangue d’acier, mes photos ont commencé à laisser entendre… que rien ne s’était passé. Le choix de reconstruire à l’identique va tout bonnement effacer l’incendie.
Était-ce une bonne idée ? Je ne sais pas.
Aurions-nous dû profiter de l’occasion pour construire une flèche différente ? Peut-être. Je vous laisse juger.
D’ici quelques mois, les travaux seront entièrement terminés, et ce 15 avril 2019 ne sera plus qu’un souvenir. Il y a 5 ans, ce soir-là, on aurait eu du mal à le croire. Chapeau aux équipes qui ont su relever ce défi.