J’étais parti pour aller voir au Trocadéro si j’y étais, en choisissant un soir bien froid, bien humide pour éventuellement y trouver quelques touristes esseulés et, peut-être, une flaque adaptée à la photographie de reflet nocturne de tour métallique de grande envergure.
Passant sur le pont de Bir-Hakeim, je vis cette grosse Lune plantée au milieu du vent, placée par le hasard des cycles astronomiques dans un angle tout à fait propice à une prise de vue dans le genre de celle que je fis voilà – déjà – 8 ans et demi. Puisque j’étais muni d’un téléobjectif et d’un petit trépied, je fis donc ni lune, ni deux1 et sautai aussitôt du métropolitain à Passy pour mettre mon plan à exécution.
C’est toujours intéressant de revenir se confronter au même sujet de temps à autres. Cela permet de voir comment évolue son œil, mais aussi comment on progresse techniquement. En cadrage, en couleur lunaire et en histoire associée, celle-ci rend bien sûr moins bien que sa grande sœur de 2015… Maiiiis je dois dire que je la trouve belle, ma lune, et que je suis content de vous la montrer.
Mais à part ça, rien.
Ah si, l’aspect technique, si ça vous intéresse :
La lune photographiée avec un autre bidule, c’est toujours ardu. Je le savais, et j’ai donc procédé en combinant 9 poses lentes, en empilant le tout en HDR pour la tour et en fusionnant les 9 expos de la Lune à la main (puisqu’elle profite de la pose lente pour bouger dans le cadre, la facétieuse).
Deux heures de Photoshop plus tard, on obtient ça.
Et à part ça, vraiment, rien.
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1 Référence au titre dans le texte ! C’est que ce journal en deviendrait presque littéraire, dites.