Pont Charles, Prague, 9 mai 2019.
Je ne m’étais pas levé aussi tôt depuis le Rialto, il y a deux ans. C’est le problème des lieux prisés par les touristes : si tu veux profiter de ceux-ci, il faut venir quand ceux-là dorment, et ce au moins une heure avant le lever du soleil.
Il y a trois ans, je m’étais pointé un peu tard, il faisait beau, nous étions en septembre, le pont était bondé de photographes entre lesquels j’avais dû slalomer et au final mon ciel était trop clair. Cette fois-ci nous étions en mai, il bruinait et je m’étais levé à l’heure ; nous n’étions donc que quatre. J’ai dit bonjour, installé mon matériel, pris 4 panoramiques, tout remballé, changé d’optique, puis j’ai commencé à m’éloigner. En prenant quand même au passage une photo de mes confrères pour le blog-note, sous-exposée parce que ça faisait joli.
Avant de me dire que sous-exposer la scène, ça faisait vraiment joli.
J’ai tout ressorti, réinstallé le trépied sans changer d’optique et fait un dernier panoramique à l’arrache, sans même prendre la peine de faire une pose lente, au cas où.
Et au final, évidemment, c’est celui-là que je publie, et aucun des autres.
Mais à part ça, rien.