Soviet Suprem @ l’Élysée-Montmartre, Paris, 17 mai.

La veille, j’étais à la Cigale pour Cats on Trees. La salle était blindée et les angles rares. J’ai tenté les coursives, le côté de la scène, puis le côté droit du balcon sans succès, avant de me décider à essayer le côté gauche. C’est à ce moment-là que Rhubarbe III m’a échappé des mains.

En haut de l’escalier des gradins.

Escaliers qu’il a dévalé en rebondissant de marche en marche – plus je revois la scène et plus elle me rappelle le landeau du Cuirassier Potemkine – jusqu’au sol de l’orchestre. Comme la porte des escaliers qui mènent vers le hall et le bar était ouverte (et qu’il avait sûrement soif), il a continué dedans, au ralenti, pendant que je le regardais horrifié en calculant ce que tout ça allait coûter.

Quand on me l’a rapporté en me disant que « il avait un truc pété », j’ai bredouillé que je m’y attendais, avant d’aller dans un coin estimer les dégâts, qui finalement sont limités : le boîtier est intact et le 24-70 n’a subi qu’un enfoncement de filtre (qui lui est mort, mais c’est un détail). J’ai alors quitté le concert d’un pas léger, soulagé que j’étais de m’en tirer à si bon compte et flottant dans un petit nuage de descente d’adrénaline bienvenu.

De ce récit passionnant, on peut tirer trois conclusions :

  • Le matos Canon est vraiment, vraiment solide.
  • C’est la troisième fois en trois ans que j’enfonce un filtre dans le 24-70.
  • Je n’avais en conséquence pas de 24-70 pour Soviet Suprem le lendemain.

Je me suis donc pointé à l’Élysée-Montmartre avec Youki pour remplacer le 24-70 manquant. Sauf que j’avais un apéro avant de faire mon sac et que j’ai donc oublié le 16-55 de youki. Donc Youki ne m’a servi à rien et il a fallu faire la série de photo ci-dessous avec un 16-35 et un 70-200, tout deux montés sur Rhubarbe III (qui, rappelons-le, s’était payé deux escaliers la veille en réveillant la moitié arrière de la Cigale).

Est-ce que c’était bien, sinon ? Oui, c’était bien, parce qu’ils sont drôles et qu’ils savent mettre l’ambiance (mais ça je le sais depuis que je les ai découverts à Paléo 2015).

Ah et oui, c’est bien Laroche-Valmont qui monte sur scène avec eux à la fin.

Oui.