Father John Misty + Khruangbin @ Théâtre de l’Alhambra, Paris.

C’était drôle, comme soirée. À cause de la perruque de Mark Speer, le chanteur de Khruangbin – à moins que ce fussent ses vrais cheveux – et du regard que Donald Johnson, son batteur, me lance comme s’il venait de reconnaître en moi Stévine Arbüller, ce gamin de sa classe de 4e qui lui volait tous les jours son goûter en lui tirant les cheveux – Cf. la photo no 6 –, un peu ; à cause de la panne de courant qui coupe net le son de la scène avant que Father John Misty ait le temps de finir son premier morceau, aussi ; à cause de la séance d’autographes et de questions-réponses improvisée qui s’en suit 10 min durant, pendant que l’équipe technique court partout pour trouver la panne, également ; à cause de la reprise du show, en pleine lumière d’abord, puis dans un noir graduel s’assombrissant au fil des débranchements à la main des tubes néons qui entourent la salle – comme si on avait dû brancher l’alimentation de la scène sur le circuit d’éclairage, en gros –, un show qui finit par décoller d’un coup, comme un avion qu’on arracherait du sol en plein orage. Qu’est-ce que c’était beau.

Khruangbin

Father John Misty