Chasse à cours.

Rue Montmartre, Paris, 20 septembre 2015.


Rue Montmartre, Paris, 20 septembre 2015.

Mon jeu préféré dans Paris – et ailleurs – est de me glisser dans les cours intérieurs à la première occasion. Il faut être prompt à réagir devant la porte ouverte, savoir s’engouffrer dedans sans hésiter, marcher d’un pas décidé, tout visiter l’air soucieux, prêt à répondre « je viens voir madame Ragusin au 5e gauche, escalier C » à l’importun qui viendrait demander ce qu’on fait là – tout en espérant n’avoir à faire à monsieur Brabambois du 5e gauche, escalier C – et, plus dur, prendre ses photos de courette avec l’air sérieux de quelqu’un-qui-n’est-pas-un-touriste-du-tout. J’appelle ça des parties de sonnettes. C’est très drôle, comme jeu. Ça réserve parfois des surprises, comme ces arbres de l’avenue Junot, le lampadaire solitaire de la rue La Fayette, son cousin de la rue Durantin, l’escalier de la rue de Turenne, l’horloge de la rue Buffon, le garage du passage Lhomme ou le jardin du quai de Valmy.

Le reste du temps, ça ne réserve pas de surprise du tout.

Alors je fais une bête contre-plongée.