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Ces soirées de commémoration de sortie d’albums ont toujours une atmosphère à part. Surtout quand l’artiste est sincère, que le public est fébrile et que le tout se joue dans une bonne humeur générale rose bonbon qui finit par te déteindre dessus. La vidéo d’intro1 n’est pas encore terminée que tu es déjà fan. Tu as toujours aimé Garbage, bien sûr, et ce dès le premier soir quand, comme le reste de la planète, tu les as découverts grâce au générique de NHL 20002 ; sinon, tu ne serais pas là. Mais ce soir, pour 2 h, tu es fan. Tu applaudis comme les autres, tu ris des interventions de Shirley Manson – qui, à elle seule, a dû prolonger le concert d’une bonne demi-heure de discours – comme les autres, et tu redécouvres pour ainsi dire Garbage car, après tout, c’est la première fois que tu les vois ailleurs qu’en festival. Si tu savais que ç’allait être bien, tu étais à des lieues de penser que ça le serait autant. Tu ne pensais pas qu’une phrase de Manson – « merci d’être venus, merci d’avoir trouvé du sens dans notre musique, ne serait-ce que dans un morceau, dans une note ou dans un mot » – suffirait pour te faire prendre la mesure de cet échange lointain entre l’artiste et l’auditoire, ces bouts de sons qu’on écrit et qui prennent leur envol pour aller se mêler à la vie d’inconnus, parfois à l’autre bout du monde, cette propension qu’à la musique à servir de boîte à souvenirs. Le concert se déroule et tu ouvres tes boîtes, les unes après les autres : ici, des soirées devant NHL 2000 ; là, le voyage à Nîmes du printemps 2001 ; plus loin, des soirées avinées et des sourires d’ombres. Et ce, devant l’œuvre d’un groupe dont tu te déclares toi-même pas fan. C’est comme si, au final, la mémoire, donc l’âme, était morcelable en une infinité de petits morceaux de musique rangés précieusement dans l’œuvre de plusieurs artistes, un peu comme, comme…
Ah oui, tiens. Des horcrux.
J’ai réussi à passer en 10 lignes de Garbage à Harry Potter via NHL 2000.
Je crois que je vais m’arrêter là et vous laisser en tête-à-tête avec la galerie de photos ci-dessous.
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1. Qui te rappelle au passage que 1995, et donc ton lycée (et donc ton premier Zénith, aussi, c’est drôle, ça), ça commence à faire loin. Mais passons.
2. Ce qui n’est évidemment pas vrai, mais puisque j’ai enfin, au bout de 11 ans, l’occasion de publier la vidéo du générique d’NHL 2000 dans ce journal électronique, je saute dessus.