Thickfreakness | Girl Is on My Mind | 10 am Automatic | The Breaks | Stack Shot Billy | Busted | Act Nice and Gentle (The Kinks) | Everlasting Light | Next Girl | Chop and Change | Howlin’ for You | She’s Long Gone | Ten-Cent Pistol || I’ll Be Your Man | Strange Times | I Got Mine || Sinister Kid | Your Touch
Voilà donc un groupe qui, en un peu moins de quatre ans, est passé de Cigales blindées de vieux rockères velus à de raffinés Bataclan sentant bon son pipole. Ce ne sont pas les premiers, ni les derniers ; mais là, ce changement s’est opéré sans que les puristes se lèvent pour traiter le duo de prostitués vendus au grand capital. Parce qu’il n’y a pas eu prostitution, ni vente. Parce que les Blacks Keys restent fidèles à eux-mêmes et que Brothers est une des réussites de 2010. Parce que loin de rester cantonnés dans leur blues garage de référence, Auerbach et Carney s’aventurent sur de nouveaux terrains, ici avec Modest Mouse, là avec toute une brochette de rappeurs. Seul compromis esthétique : Auerbach s’est coupé les cheveux. Entre nous, pour les photos ça nous arrange.
Et ce Bataclan, alors ? Mortel, ce Bataclan. Torride, rauque, graisseux, enragé et incendiaire. Sans concession aucune. Les Black Keys ne seront jamais les White Stripes ― parce que quoi qu’il fasse, Patrick Carney n’atteindra jamais le charme gracieux et mammaire de Meg White ― mais vraiment on n’est pas loin. Vraiment. Et ce n’est pas rien.
The Black Keys – 10 am Automatic (live)
The Walkmen
The Black Keys
PS ― Notons ça ici histoire de ne pas oublier : je crois que le tour bus d’Oceansize sortant du Nouveau Casino s’est arrêté devant chez moi à 1h du matin avec un gâteau d’anniversaire transparaissant à travers ses vitres teintées et un happy birthday lkjhoihudh résonnant dans la rue vide et froide avant de redémarrer aussi sec. La seule chose qui m’assure que je n’ai pas rêvé est que dans le cas contraire, le bus eut été celui de Meg White venue m’inviter à sa boum d’annive. Avec une pizza.