Rarement vu passage à l’acte plus décevant. Venu en espérant découvrir Sad Day for Puppets dégagé des nuées d’éther qui baignent leurs deux albums (Cf. bande-son), plus brut, plus direct, je suis tombé sur un groupe tout mou, pas aidé du tout par un son déplorable, tentant de sauver les meubles devant une Boule Noire dépeuplée. Anne Eklund, seul point d’attention décent de la troupe ― avec le guitariste Marcus Sandgren, bien au point sur son manuel des postures rock et roll ― reste plantée au milieu de la scène, toute intimidée, pas loin de se mettre les mains dans les poches. Le son est tellement foireux qu’il faut par moment attendre la moitié d’un morceau pour commencer à le reconnaître. En ajoutant à ça une salle, déjà loin d’être pleine au début, qui se vide graduellement durant le set, démotivant le groupe, on obtient une belle soirée bien foirée, à oublier vite. Pourtant tout ça vaut le détour, sur disque au moins. Pour la scène il faudra repasser. Réessayer peut-être, oublier le premier contact. En attendant… triste jour, oui.
[Ah et les Yolks font du sous-Naive New Beaters. J’aurais jamais cru qu’on pourrait faire PIRE que les Naive New Beaters.]
Sad Day for Puppets – Touch