Brouwergracht, Amsterdam, 19 juillet.
Foo Fighters – Cheer Up Boys, Your Make Up Is Running
Alors on m’a montré ce matin que Justin Bièbière ralenti à 800%, ça donne du Sigur Rós façon mollusque.
Pour un scientifique super-intelligent doté d’un esprit bien supérieur à la moyenne, il était aisé d’en déduire que nous tenions là le secret de la naissance de Sigur Rós et que nous allions pouvoir expliquer qu’en fait, ces gens-là ne sont pas tristes du tout et que leur carrière a pris un tournant dramatique un beau matin de 1997 quand leur premier album, Von, un monument de musique festive, s’est transformé après une regrettable erreur de mix en œuvre de post-rock dépressif et miaulant qu’il a bien fallu assumer mon pauvre monsieur parce qu’on va quand même pas represser tout ces beaux disques-là, enfin, pensez un peu à la planète et arrêtez de sourire, ça fait fuir le client.
Et effectivement :
Sigur Rós – Syndir Guðs (opinberun frelsarans) (800% mix)
C’est très flippant, oui. Rassurez-vous, sur les albums suivants ça va mieux :
Sigur Rós – Svefn-G-Englar (Tic et Tac passent un chat à la disqueuse en boîte de nuit à 200% mix)
Sigur Rós – Fljótavik (Frère Jacques chanté par les oiseaux de Blanche Neige à 800% mix)
Mais ça n’explique pas tout. C’est bien, oui, on a moins envie de se donner la mort, oui, mais le mystère reste entier.
Ou alors faudrait le repasser à l’envers pour voir si on entend Satan nous insulter en araméen.
Mais j’ai la flemme là, alors la science attendra.