Ça fait toujours bizarre de retrouver ici des artistes qu’on avait pas vus depuis là ; surtout quand le là en question fut la remorque d’un camion partagée avec Muse sur le fond d’un parking de Clarkston, Michigan, il y a bien longtemps. Tellement longtemps, en fait, que maintenant que ses aventures avec Smashing Pumpkins et Hole sont bien loin et qu’on a presque oublié l’apparition de la grande rousse sur le Grand Secret d’Indochine en 2002, on s’attendrait à une Flèche d’Or presque vide. C’est compter sans la première partie ― déjà terminée quand je me pointe ―, Toybloïd1, le groupe de la Lou Sirkis, fille et nièce de. D’où la Flèche blindée et moite, d’où le premier rang juvénile. D’où la série de photos entièrement prise du même angle.
Auf der Maur débarque derrière la longue ― trop longue ― projection d’un film que faut avoir pris de la drogue pour l’apprécier et lâche un set à base d’instrus très longs et de morceaux incisifs, lancinants et lourds lancés la basse en avant et entrecoupés d’interventions rigolotes. Une soirée conviviale, qu’on pourrait dire, surtout en voyant la maîtresse de les sons distribuer ses bouteilles de flotte dans le public comprimé et desseché. Sympa. Rayon fausses notes on trouvera Taste You, l’affreuse bouillie franco-anglaise à l’accent qué***ois dégueulasse qui fait vomir qu’on pensait avoir oubliée, et la grande blague du management qui vire les photographeux à la moitié du show parce que « vous comprenez c’était que pour trois morceaux ». D’où la série de photos qui n’en comporte que sept ; du même angle c’est pas très grave, notez.
Mais bref, Auf der Maur assure, en rappelle de bonnes avec Followed the Waves et en promet de nouvelles avec les extraits d’Out of Our Minds, sorti le 30 mars. Pas grand chose de plus à demander. Ou peut-être une question vitale : combien eut-on été sans la présence de Toybloïd ?
Melissa Auf der Maur – Out of Our Minds
_____
1 Écouté rapidos en tapotant cette notasse. C’est mieux que Superbus mais encore moins bien chanté que les Dodoz.