S’il sait qu’Seine sonne.

Dieppe, 20 mars.


Dieppe, 20 mars.

Comme quoi ça peut servir, les gamins, des fois.

[Même si celui-là a un peu l’air d’un pingouin avec son bras gauche qui pendouille, entre nous.]

Sinon, j’ai conscience que nous vivons dans une époque de plus en plus pressée. L’humain moderne n’a plus de temps devant lui et sans cesse doit-il courir ici et là pour pleinement réussir sa vie professionnelle, mais aussi personnelle ; assurant à la fois les rôles de conjoint, parent, assistant de monsieur le directeur et roadie du groupe de son beau-frère le week-end ; pas encore ici mais déjà attendu là. De toutes les qualités humaines, la patience est aujourd’hui la plus menacée. On ne veut plus attendre, on ne prend plus le temps pour rien, on ne peut savourer quoi que ce soit. La faute à ce temps qui nous manque et cette vie qui devient polymorphe. Monde de merde. On va tous mourir.

Heureusement, je sais vivre avec mon temps et, en tant que visionnaire de renom qui détecte les tendances au moins un quart d’heure à l’avance, je peux m’adapter aux besoins de mes millions de lecteurs qui prennent le temps, tous les matins depuis tout ce tas d’années, malgré toutes les obligations de leurs vies qui se disputent sans relâche les reliquats de leur temps libre, de passer ici. Ainsi, remarquant que le Decemberists d’en dessous, ici, qui accompagne le pingouin d’au-dessus, là, tape les 8 minutes 46 secondes, j’ai décidé en mon âme et conscience de fournir une bande-son alternative à ceux qui n’ont pas le temps ce matin1 mais qui veulent quand même profiter du pingouin comme il se doit. Remercions ainsi tous en chœur PJ Harvey et cette minute et onze secondes de mouettes d’Uh Huh Her. Pidji, si tu nous lis, sache que tu nous manques.

 The DecemberistsThe Mariner’s Revenge Song (pour ceux qui ont le temps)

 PJ HarveySeagulls (pour les pressés)

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1 Et qui viennent de perdre cinq précieuses minutes supplémentaires à lire ces deux paragraphes de conneries en boîte.