Passage Choiseul, Paris, 31 juillet.
Interpol – Roland
Je ne parle jamais du contexte de ces photos. Du nombre d’entre elles qui n’auraient jamais existé si je n’emportais pas toujours mon boîtier avec moi ; des circonstances qui les provoquent ; de ces retards pour aller dîner rue Sainte-Anne qui me font me hâter dans la rue Delayrac, Roland à fond dans les oreilles ; du rapide coup d’œil vers l’entrée du passage ; du faufilement à l’intérieur ; du changement tatillon d’objectif ; du cadrage fébrile alors que derrière moi claque le cadenas de la fermeture du passage pour la nuit ; de ma volte-face vers le concierge ; du rapide sourire ; de la réouverture de la porte ; de la sortie dix secondes après l’entrée.
Cela rendrait peut-être certaines photos moins banales.
Il faudra que j’essaie.