Ah tiens il y a pile trois ans il faisait chaud aussi.
Dans la vie il y a de chouettes soirées où un management sympa et une sécurité super-coule t’entraînent dans des jeux de piste en fosse photo ach’te marrants.
Dans la vie il y a aussi des soirées qu’on te gâche parce que 1/ « non vous ne pouvez pas chouter la première partie, » 2/ « non vous ne pouvez pas entrer avec les fotoaparats pour vous coller tant bien que mal devant la scène au milieu du premier rang, » 3/ « le management fait deux groupes de photographes, le premier pour les 4e et 5e morceaux, le second pour les 9e et 10e, vous serez escortés par un gars de la sécu1 qui vous fera ressortir une fois les deux titres terminés, après il faudra laisser le matériel au vestiaire. »
En fait tout cela ne poserait pas trop de problèmes si la salle était dotée d’une fosse photo. On entre, on se pose dedans, clac clac et tout le monde au bar. Mais ça sert à rien, les fosses photo, tout le monde sait ça, rien ne vaut une bonne série prise de loin depuis le côté de scène au milieu des gens pour donner un petit air de Noire-Neige et les sept pieds de micro fort original à son résultat. Le tout en essuyant son objectif toutes les 20 secondes puisqu’un appareil qu’on passe d’un coup d’un vestiaire tout froid à une salle toute chaude, forcément ça s’embue, nickel pour mettre de jolis effets hamiltoniens sur tout ça. Merci le management. Enfin c’est de ma faute, si je ne m’étais pas fait choper par PJ le nez dans son décolleté en 2004 à Détroit on ne me tiendrait peut-être pas à distance. J’assume, j’assume, ça m’apprendra.
En tout cas le concert fut en demi-teinte. Quand la fille errait tel un fantôme laiteux dans les limbes de ses propres rêves en 2007 on trouvait ça mignon, moi le premier. Quand elle se traîne sur scène avec John Parish, on s’emmerde la moitié du temps. Je passe toute la soirée à repenser à cette excellente analyse de Ska sur le concert de la veille en gardant en mémoire les mêmes titres que lui : Sixteen, Fifteen, Fourteen rêche, Pig Will Not mordant, Taut crachoté et le False Fire du rappel aux vocaux assurés par Parish. Autant de moments de grâce sur lesquels on est content d’être venu entrecoupés de moments de gras comme April, un bel exemple de final foiré, sur lequel on est content de partir. Polly Jean, elle, se barre avec un bouquet que lui tend un fan du premier rang tout enamouré.
Une vraie diva folk, dites donc.
C’est loin 1993, quand même.
PJ Harvey – 50ft Queenie
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1 Au demeurant fort sympathique et compréhensif.