C’est chouette, de photographier des groupes qu’on connait mal, parce que c’est toujours plein de surprises. Arriver en retard, entendre à travers la porte un chœur de vierges en furie se pâmer devant les nobles éphèbes de la scène, entrer dans la jungle et découvrir une vraie fosse photo ― ma première en 28 Maro ― déjà peuplée des mêmes gens que l’année dernière, vieillir à vue d’œil à chaque fois qu’on t’appelle « monsieur, » se débrouiller comme on peut entre le premier rang qui te tire les cheveux parce que tu lui bouches la vue, les bras enamourés qui se tendent dans ton cadre pour flasher le chanteur à 3 cm, les guitaristes qui sautent et les slammeurs [enfin le slammeur, puisqu’il n’y en aura pas d’autre] qui te tombent sur la g’le sans crier aréoport.
Metro Station, c’est donc la même formule que KillerPilze ou Tokio Hotel, mais en à la sauce californienne. Une masse de fans essentiellement féminine, complètement à fond, qui a payé sa place 20 € et sûrement campé toute la journée devant la Maroquinerie pour un set de 40 minutes [soient 50 centimes la minute, c’est plus cher que le 118 218] et neuf titres [soient 2,22 € par morceau, c’est plus cher qu’iTunes] clos à… 21h10, record du monde battu. Mais il faut voir plus loin. La promiscuité, l’excitation de la journée passée à attendre, l’effet de masse, les médiators, setlists et serviette récupérées à la fin, tout ça fait que ça vaut sûrement le coup. D’autres dont je tairai le nom auraient sûrement fait ça pour Guns N’Roses s’ils en avaient eu l’occase.
Ah, et remarque technique : maintenant que Rhubarbe s’est mangé sa première bouteille d’eau en pleine gueule, je sais que oui c’est utile, la tropicalisation de boîtier. Merci monsieur Canon.
Allez, cultivons-nous tous ensemble pour ne pas passer pour des débiles auprès des jeunes :
Metro Station – Shake It