Jamais la paix

Mademoiselle K

Delabel_47’44”_26/05

Katerine Gierak était vexée, elle nous l’a fait savoir, on a chanté en chœur en n’oubliant pas de hurler « t’es bonne, Katerine ! » et on s’est tous envoyé en boucle son premier album. Fin de l’acte I. Après deux années presque entièrement passées sur la route, Mademoiselle K enfonce le clou en précisant dès le titre de ce nouvel album que non, on n’aura Jamais la paix. Doux euphémisme. D’entrée de jeu, la tempête électrique de Le vent la fureur dévoile la forêt que l’arbre groovy Grave, premier single issu de l’album, pouvait cacher de ses ramages funks. En balade dans Jamais la paix, on croise de tout : power-pop hargneuse sur ASD, Tea Time et Jamais la paix, moments plus détendus à travers Pas des carrés, trips cosmiques (Enjoliveur), dramatiques (le magistral Maman XY) et tourmentés (Alors je dessine). Jamais la paix conjugue les ambiances et se révèle plus profond mais toujours léger, plus mûr mais toujours espiègle, moins accessible mais toujours efficace, plus léché mais toujours accrocheur, l’album d’une fille et de sa bande qui atteignent la maturité. Les temps changent. Les groupes évoluent. Celui-ci s’élève. Mademoiselle K devient une grande dame du rock.