Pias_42’57”_18/06
La sortie du 1er album, If We Can’t Trust the Doctor, avait fait du bruit. Enfin surtout sa release-party à Détroit, quand le poing droit de Jack White avait fait des bisous à l’œil de Jason Stollsteimer (Von Bondies). Paradoxal, d’ailleurs, que Blanche, un groupe aussi romantique, surgisse dans une telle violence barbare. Parce que chez Blanche, on ne s’énerve pas. Les cheveux gominés dans des costards années 50, on fait du folk-blues-country autour de Dan et Tracee Miller (chant/guitare et chant/basse) qui se regardent les yeux dans les yeux. Ainsi, If We Can’t Trust the Doctor musardait dans les mélodies vintage à grands renforts de pedal steel, de banjo et de guitare acoustique. Little Amber Bottles, enregistré à Nashville, fait de même, mais plus au sud. Ne s’énervant que sur le single What This Town Needs et conservant les mêmes aspects romantiques (I’m Sure of It, No Matter Where You Go), Blanche se rapproche du delta du Mississippi en faisant ressortir ses facettes blues et country sur The World I Used to Be Afraid of et surtout I Can’t Sit Down, tout droit sorti des années 30. On trouve même du gospel avec le traditionnel Death, Where Is Thy Sting?, chanté par Jack Lawrence (qui en plus des Raconteurs et des Greenhornes, officie ici à la basse) ainsi que de la pop naïve très 50’s sur le morceau Little Amber Bottles. Délicieusement désuet et franchement attachant.