La session acoustique promettait, l’album m’a déçu. Trop lascif, trop simple, trop brouillon, pas assez envolé, rien d’excitant là-dedans. Vient le live. D’entrée, le quator lave mes aprioris. Cold War Kids bougent comme on ne le voit plus assez souvent, chapeaux à la con sur la tête et sourire aux lèvres. Heureux d’être là, ça se sent et, surtout, ça se lit dans les yeux de Nathan Willett quand il explique à la salle combien ils heureux de jouer ici, à 10 000 km de ce Long Beach californien d’où ils n’auraient jamais cru pouvoir s’exporter. Leurs morceaux vivent, captivent, prenant une dimension tout autre, ça groove1 dans tous les coins, rien à voir avec le disque. Venu pour une demi-heure, j’y passe la soirée, changeant d’opinion sur eux aussi vite que sur Metallica le jour où ils ont coupé leurs cheveux. Et ressortant de là bien décidé à réécouter Robbers And Cowards d’une oreille toute neuve. Chapeau, les gros.
Cold War Kids – Rubidoux
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1 Je crois que l’expression « ça groove » est passée de mode depuis 1991, en fait.