Malibu Stacy @ l’Ancienne Belgique, Bruxelles.

En théorie le concept est louable : la Communauté Wallonne et sa consœur Flamande décident de se mélanger un peu en organisant deux soirées à l’AB ― financé par les Flamands ― et au Botanique ― soutenu par les Wallons ―, avec des groupes des deux provinces et par conséquent leurs publics associés, deux soirs dans une grande communion d’alleïe m’fi et de neuken en de keuken baignée de Jup’, boisson emblématique clé de voûte de l’unité nationale [avec le Roi et Bob et Bobette]. Un truc beau, quoi, pour faire oublier les derniers événements.

Sauf que.

En fait, il s’agira simplement d’envoyer les Wallons jouer dans la salle des Flamands et les Flamands le lendemain soir dans la salle des Wallons. Du coup, les groupes sont logiquement suivis par leur public et au final, les deux soirs en reviendront juste à échanger groupes et publics sans les mélanger, ce qui transforme le projet en banal dépaysement1 pas terrib’ puisque, que l’on soit à l’AB ou au Bota, on tourne quand même à la Jup’.

Bref, dans une Ancienne Belgique2 pleine de Wallons ― et de Jup’ ―, Malibu Stacy démarre bien mais c’est à partir de Los AnGeles, single longuement réclamé, que vraiment tout le monde se déchaîne. Derrière le chanteur, J lâche régulièrement son clavier pour aller se balader avec un tambourin, un peu à la Brian Jonestown Massacre ― mais avec moins de poils ― et se fait marcher dessus une paire de fois. Y a du slam, un peu, des cris, beaucoup, de la folie furieuse pendant Sex In Malibu, entretenue par Peniche Praia et par les chœurs vociférants de Walk Like An Egyptian, reprise des Bangles. La soirée se termine dans le bordel allumé VHF-UHF, parti et achevé en vrille. Séduisants sur disque, Malibu Stacy font mieux en live : ce soir ils concluent.

 Malibu StacyPeniche Praia

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1 Rhâââ, mon esprit cartésien amateur de logique universelle ne comprendras jamais pourquoi on écrit pays et dépaysement plutôt que paÿs et dépaÿsement. Le monde est mal foutu.

2 Où je n’avais pas mis les pieds depuis un mémorable concert de Goude Charlotte il y a deux ans, lors duquel le Joel Madden avait débarqué sur scène en beuglant « guten tag » à la salle, ces deux-là faut décidément les noyer patin, rerhâââ je suis vraiment enragé, ce matin.