« On ne pouvait pas rêver mieux pour clore une tournée ». Sourire aux lèvres, flûte de champagne à la main, Lisa Kekaula remercie la Maro qui vient d’exiger un deuxième rappel. Un vrai rappel, arraché à la force du gosier par une audience assoiffée, malgré les lumières revenues, la sono rallumée et les roadies qui remballent. La rançon d’un succès assuré grâce à un cocktail explosif de soul, de garage, de funk et de blues : Les BellRays, c’est Tina Turner en pleine débauche stoogienne, c’est Aretha Franklin vautrée dans le cambouis. Des hymnes scandés par Kekaula, diva provoc’, et repris par la salle fiévreuse : Revolution Get Down, On Top, Detroit Breakdown, Maniac Blues… le bassiste Bob Vennum est intenable, Craig Waters survolté derrière ses fûts et Tony Fate tortillé en poses rock, déchaîné à en foutre ses cordes en feu. En 1h30, le combo en fait plus qu’assez pour nous consoler de l’annulation des Soledad Brothers, qui devaient ouvrir. Les BellRays ajoutent en rappel une reprise des Cornichons de Nino Ferrer, se cassent, sont réclamés à corps et à cris et reviennent achever tout le monde en claquant une reprise monstrueuse de Highway To Hell avec un chœur de roadies. Du lourd, du très lourd, déjà candidat pour le top 5 des concerts de l’année.
The BellRays — Revolution Get Down