Warner_45’50″_25/04
Déjà coupables d’un impressionnant Now Here Is Nowhere en 2004, les Secret Machine récidivent avec Ten Silver Drops, galette de 8 titres enregistrée au sommet d’une montagne de l’État de New York. Plus organique et pop, moins sombre qu’il y a deux ans, le trio — les frères Ben et Brandon Curtis et le batteur Josh Garza — n’a pour autant pas laissé sa formule gagnante de côté : les ambiances sont toujours atmosphériques voire spatiales, les percussions lourdes, régulières et puissantes et les titres à rallonges prennent tout leur temps pour imposer des paysages sonores captivants. Papillonnant autour d’une ligne prog-post-rock, les Secret Machines révèlent parfois quelques influences Bowie (All at Once (It’s Not Important)), s’embarquent dans un Alone, Jealous and Stoned songeur ou claquent un solo de batterie magistral pour clore I Hate Pretending. L’envie de tailler la route qu’on ressentait sur Nowhere Again ou The Road Leads Where It’s Led sur le premier album nous reprend au détour de Lightning Blue Eyes ou Faded Lines et, si Ten Silver Drops s’avère assagi par rapport à Now Here Is Nowhere, il a beaucoup moins de déchets et, au final, il remplit sa mission : on reste scotché.