Si leur show à Rock en Seine avait été intense, les Foo Fighters plient carrément la cabane au Zénith, en y mettant les gros moyens : décor de lasers, d’écrans géants et de bannière amovible qui, au début, monte pour faire apparaître le groupe, culs-secs de pintes de bières sous les encouragements du public, et ― il doit y avoir un lien ― des rots dans le micro. La prestation est percutante, les Foo Fighters, devant leur décors de scène en amplis empilés, entassent les hits : All My Life, My Hero, Breakout, Learn to Fly, Times Like These, Up in Arms (« dédiée à nos 6 000 nouveaux amoureux »), ainsi qu’Everlong et Big Me, joués lentement par Dave Grohl seul avec sa guitare. Le leader et Shiflett, juchés sur les enceintes, se paient un concours de riffs de guitares sur Stacked Actors, avant que Hawkins nous tape un solo de batterie de 5 minutes. Le Zénith en redemande, passe 1 h 40 à vociférer les paroles les bras en l’air et à rejeter des corps de slammeurs vers le devant de scène. Pour le rappel, un roadie de pas plus de 10 ans apporte sa guitare à Grohl (“What the fuck was that?”) avant DOA. Cold Day in the Sun (où chanteur et batteur échangent leurs instrus) et Monkeywrench closent la soirée dans un bain de son. Une soirée en forme de vrai rêve de fans. Chapeau bas, messieurs.