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Brendan Benson est un homme occupé. Producteur du premier album de Blanche, assistant de Jack White sur le dernier Loretta Lynn, co-auteur, toujours avec White, de « la réponse de Détroit au Nevermind de Seattle » (prévu pour le milieu de l’année), il a finalement trouvé 5 minutes pour nous livrer The Alternative to Love, son 3e effort fait maison. Benson y assure les vocaux, la guitare, la basse et la batterie, presque sans aide, avec un étonnant souci du détail. Partant de mélodies simples, donc facilement auto-scotchantes dans la première oreille venue, le bonhomme enrobe sa musique dans une foule d’arrangements, sans rien surcharger. Juste de quoi accompagner sa voix fluide, qui rappelle celle de Jude, sur les galipettes pop Spit It Out ou Cold Hands (Warm Heart). Seule concession à la grandiloquence : ce Pledge of Allegiance aux percussions qui résonnent comme dans un hymne Motown. Pour le reste, on suit la route de Benson sous le soleil de compositions lancinantes et désinvoltes à la Girls in Hawaii (Alternative to Love, Get It Together) et de ballades plus intimes (Them and Me, Biggest Fan), sans se lasser. Comme quoi à Détroit, on peut aussi faire autre chose que du garage rock, et qu’on le fait bien.
