Rough Trade_47’56”_28/02
On l’avait pressenti avec The Dears. Au bout de 15 ans de Roch Voisine, d’Isabelle Boulay et de Garou, ce coup-ci c’est sûr, Montréal cherche à se racheter. Et Arcade Fire est un grand pas vers la rédemption. Constituée autour du couple Win Butler / Régine Chassagne, cette troupe de 7 hommes (et femmes)-orchestre met en scène son Funeral en entassant violons, harpe, accordéon et guitares sur des percussions omniprésentes. Mais attention : l’album tient plutôt du théâtre des émotions et des genres que du cirque sonore. Neighborhood #2 (Laïka) est un vaste fourre-tout mélodique, le final d’Une année sans lumière rappelle les Strokes. Neighborhood #3 (Lights Out) oppresse de son riff compulsif et apaise de son xylophone sautillant. Neighborhood #4 (7 Kettles) est une clairière de guitare acoustique et de violons, Wake Up une épopée monumentale très inspirée 1960’s, Rebellion (Lies) une promenade disco. En guise de clôture en beauté, In the Back Seat voit Régine Chassagne s’envoler très haut, juchée sur des violons célestes, nous laissant en bas, pantois. Brillant d’éclectisme.